Voici CélébronsLa.


Click here for the English version: CelebrateHer.

——————

12 femmes nommées par le public. 12 histoires inspirantes.

12 femmes inspirantes du quotidien sont reconnues dans une collaboration artistique féministe ambitieuse, combinant des portraits et des micro-documentaires de l’artiste Aquil Virani avec une spectacle de son conçue par l’écrivaine Erin Lindsay et dirigée par Micheline Chevrier du Théâtre Imago.

——————

Bochra Manai

Bochra est une femme intelligente avec une histoire incroyable. Dans la nomination d’Alia, elle est notamment décrite comme « l’un des esprits les plus brillants » qu’elle ait jamais rencontrés.

Elle vous consacre toute son attention. C’est une chercheuse, professeure et citoyenne engagées avec un doctorat en études urbaines de l’INRS-UCS. C’est une femme musulmane qui choisit de ne pas porter le voile. Elle a fui la crise politique en Tunisie et a fini à Montréal en passant par la France il y a près de dix ans. La toile de fond de son bureau – avec toutes ses étagères désordonnées, pleines de livres et plantes – représente de manière visuelle sa passion académique fusionnée avec ses responsabilités domestiques en tant que jeune mère. Le seul livre dans l’arrière-plan, dont le titre est lisible parmi la texture peinte à l’aérosol, est « Aime comme Montréal ».

——————

——————

Naomi Tatty

Naomi dit les choses telles qu’elles sont. C’est une femme inuite, une professionnelle de la santé au Nunavut, une mère, une fille, une couturière, et comme le dit Anna Bruce, la personne qui l’a nominée, « le bâton dans les roues qui connecte les gens et les communautés ».

Elle travaille dans le domaine de la sensibilisation en santé communautaire pour le ministère de la Santé publique du Nunavut. J’avais espéré avoir la chance de rencontrer Naomi en personne mais nous nous sommes finalement que parlé au téléphone. Le délai de 3 secondes s’est révélé un merveilleux exercice de patience et de confiance. Après avoir discuté de ce à quoi nous aimerions que le portrait ressemble, nous sommes devenus des amis en ligne. Dans un de ces derniers posts, Naomi mentionne : « Takualugilli niruaqtaulautunga, une des 12 personnes nominées et sélectionnées [pour le projet CélébronsLa.] Je commence enfin à le réaliser. »

——————

——————

Romita Sur

Romita est une femme de couleur qui n’a peur de rien. Elle vient de finir son diplôme de droit transsystémique à l’Université McGill à Montréal.

Quand j’ai visité l’appartement de Romina, je me suis souvenu de mes accueillantes « tatas » indiennes qui m’offraient tout ce qu’elles avaient sans hésitation. Elle a cofondé le Women of Colour Collective qui a bâti une communauté autour des femmes de minorités visibles de sa faculté. Elle est particulièrement fière de son travail avec la revue Contours qui promeut les voix des femmes en droit. Une bannière que le WOCC a commissionnée laissait apparaître les mots « Survie, Résistance, Solidarité » et je suis donc entré en contact avec l’illustratrice de Oakville Izabela (Izzy) Stanic pour voir si je pouvais remixer son œuvre d’art pour en faire une peinture. Izzy a été ravie. (Consultez izzystanic.com.)

——————

——————

Rachel Zellars

Rachel parle et on écoute. C’est une mère célibataire, une chercheuse et éducatrice, et une activiste contre la violence.

Je trouve sa maîtrise de la langue envoûtante. Elle est titulaire d’un doctorat du département d’études intégrées de la faculté d’éducation de l’Université McGill. J’ai rencontré Rachel pour la première fois au cours d’une des réunions d’organisation de la première manifestation des femmes en janvier 2017 quand elle était directrice générale de la Fondation Filles d’Action. En plus de son intellect, l’humanité et la chaleur dont elle fait preuve dans son style de leadership font qu’on a envie de dire, « Je veux faire partie de son équipe ». Et pourtant, peut-être de manière inattendue, Rachel est une fille de ferme. Sa citation préférée rend hommage à ses activités universitaires, qui flotte sur la toile de fond parmi les terres agricoles de Moravia de l’état de New York.

——————

——————

Shweta Khare

Shweta s’est mise à pleurer quand on l’a surprise en février.

Je l’ai interviewée pendant dix minutes sous prétexte d’être un employé de McGill posant des questions aux étudiants adultes et à leurs familles. Shweta me frappe comme quelqu’un d’extrêmement reconnaissant pour la vie qu’elle a, bien que cette vie ne soit pas parfaite. Le rendu par peinture à aérosol des dessins au henné dans l’arrière-plan (qu’elle a créés) a pour objectif de susciter des questions au sujet des traditions qu’on garde et celles dont on a le droit de se défaire.

——————

——————

Natalie Ramsay

a pris une décision audacieuse en tant que jeune femme; ayant grandi à Rach Gia pendant la guerre du Vietnam, elle a quitté son pays d’origine à 18 ans en fuyant un gouvernement communiste et l’ombre des attentes matrimoniales sexistes imposées par son père traditionnel.

Elle a été nominée par l’une de ses filles, LeeAnn, qui m’a dit: « Ma mère (Natalie) me disait de « trouver un homme qui va aider avec la lessive. » Je n’ai pas compris quand j’étais plus jeune, mais je comprends maintenant. » Lorsqu’elle est finalement arrivée aux États-Unis, elle s’est bâti une vie en travaillant comme ingénieure électricienne (puis après comme ingénieure logicielle) dans le nord de la Virginie. Quelques-unes des sœurs de Natalie vivent encore la réalité qu’elle a laissée derrière elle. Elle est fière de porter son tailleur et d’aller travailler loin des rizières du Vietnam qu’elle n’a jamais choisies.

——————

——————

Kama La Mackerel

Kama a un gros rire contagieux, et elle le fait savoir au reste du monde.

Elle a beaucoup de choses à dire : ses phrases coulent l’une vers l’autre. Elle sait comment faire des choses. Kama est un océan artistique de réalisation d’œuvres et de narration ; je voulais vraiment incorporer les affirmations politiques positives dans son travail en illustrant une de ses bannières en arrière-plan. Elle explique magnifiquement que son expérience de genre est fluide, comme des vagues d’eau – elles vont, viennent, vont et viennent encore.

——————

——————

Kathy Malas

Kathy est une leader infatigable. Elle a été nominée par deux sœurs de sa communauté, Mona et Manel, qui ont été frappées par sa productivité et son humilité.

Elle utilise en quelque sorte les mêmes 24 heures que nous avons d’une manière magique. Avec tous ses engagements et responsabilités – travailler en tant qu’orthophoniste ou Vice-Présidente du Forum Musulman Canadien, ou en tant qu’animatrice d’ateliers sur la foi dans sa communauté confessionnelle – Manel affirme qu’on peut toujours l’appeler à 2 heures du matin si besoin et qu’elle répondra. Le slogan de levée de fonds du CHU Sainte-Justine où elle travaille, “plus mieux guérir”, s’applique non seulement à sa profession, mais aussi à sa foi et à sa vie en tant que membre de la communauté musulmane à Montréal.

——————

——————

Dorothy Dixon Williams

Dorothy a grandi dans « le berceau de l’église. » Elle n’aime pas échanger des banalités, probablement parce qu’elle reconnait que son temps et celui des autres sont précieux et que ça ne vaut pas la peine de discuter si on ne va pas en profondeur.

Elle fait preuve d’une chaleur accueillante qui met à l’aise et fait qu’on se sente remarqué. C’est un pilier de sa communauté. L’arrière-plan de son portrait souligne le rôle que la foi joue dans sa vie et comment la musique est souvent un moyen d’exprimer sa dévotion. Le concert musical – avec les paroles en tant que pièce maîtresse – représente la fusion du religieux et du quotidien, du personnel et du politique.

——————

——————

Clare Byarugaba

Clare possède une capacité d’écoute exceptionnelle. Elle pose de bonnes questions. Elle a l’air disposé à voir le bon côté des gens.

Son comportement pourrait être lié au fait que c’est la seule fille dans une famille de 7 frères ! Lorsqu’on vit à Montréal et qu’on marche dans le Village, il est facile d’oublier les difficultés des personnes queer à travers le monde. Clare est un excellent exemple de quelqu’un qui ne fait pas un travail d’activisme seulement parce qu’elle s’intéresse aux droits humains abstraits et à la politique, mais plutôt parce qu’elle s’intéresse à sa propre survie.

——————

——————

Zébida Bendjeddou

Zébida est une femme qui inspire le respect. Son travail quotidien semble basé sur sa relation avec les autres, avec elle-même et finalement avec Dieu.

Zébida se définit comme apolitique, une simple bénévole au service du bien de la communauté. Puisque que mon français n’est pas parfait, rencontrer Zébida dans la ville de Québec a ressemblé à un échange interculturel – en utilisant le langage corporel, l’écoute active et le contact visuel, j’ai fait un grand effort pour communiquer mon respect tout en lui posant des questions difficiles, lui demandant de creuser en profondeur. Pour moi, c’est son humilité qui brille par-dessus tout. Alors que je quittais la mosquée où l’entretien avait eu lieu, je lui ai demandé quel genre d’art elle aimait : elle m’a répondu qu’elle dessinait des étoiles et des fleurs lorsqu’elle était enfant. Un simple motif au style islamique m’a semblé approprié pour contribuer à la richesse du portrait tout en restant fidèle à sa modestie.

——————

——————

Joannie Verreault

Joannie passe plus de temps derrière qu’en face de la caméra.

Je savais qu’elle remarquerait davantage les choix de composition de son portrait que les autres participantes. Je savais qu’elle remarquerait davantage les choix de composition de son portrait que les autres participantes. Le chez-soi qu’elle a créé avec son partenaire Romi ressemblait à une chasse au trésor de projets artistiques. Elle est centrée, au sens propre comme au figuré, parmi l’arrière-plan coloré qui combine deux de ses passions d’une manière symétrique. La palette de couleurs la positionne contre les attentes stéréotypées des « filles qui portent du rose ». Mon intention était d’inclure une référence subtile au halo d’un ange qui émerge des anneaux circulaires de la lentille de la caméra.

——————

——————

Ensuite, écoutez l’œuvre sonore bilingue créé par Erin Lindsay pendant votre visite avec chaque portrait ci-dessous.

——————



Apprenez-en plus en lisant le catalogue numérique de CélébronsLa.

Cliquez ici pour voir la catalogue en format PDF. Découvrez les photos documentant la démarche, les biographies des collaboratrices et collaborateurs, les exemples des nominations écrites, une transcription du spectacle sonore, et plus encore.

——————

Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de son soutien.

Le projet CélébronsLa est soutenu par l’initiative Connexion création.

Avez-vous des questions? Envoyez-moi un courriel.